On a toujours l’impression d’être beaucoup plus libres et désinhibés que ses parents. Mais est-ce bien vrai ?

C’est en tout cas une thèse contredite par une récente étude de General Social Survey intitulée Archives of Sexual behavior. En effet, dans son étude de 2015 et de 2016, l’institut rapporte que les personnes nées dans les années 1980 et 1990 (ceux que l’on appelle la Génération Y) indiquent avoir moins de partenaires sexuels que n’en avaient en moyenne les deux générations précédentes (baby boomers et génération X).

 

Mais pourquoi aussi peu de pratique dans une génération si désinhibée ? D’après le magazine The Next Web qui cite le chercheur Jean Twenge dans son interview au Washington Post, c’est à cause du smartphone. Ou plus précisément, de la multiplication des applications de dating en ligne. En effet, d’après le scientifique, « cela finit par mettre en exergue l’importance de l’apparence physique, et ainsi, je pense, mettre en marge une grande partie de la population. Pour de nombreuses personnes qui sont d’apparence moyenne, c’était le mariage et la relation durable qui leur permettait d’avoir des relations sexuelles … [et les applications de dating réduisent peut être] le choix de ces personnes, les rendant ainsi moins enclines à rechercher des partenaires sexuels tout court ».

 

 

Ainsi, parfois, quand on croit être plus libres, plus transparents grâce notamment aux smartphones on se rend compte qu’en fait on l’est beaucoup moins. Ou plus exactement, on polarise la population. Les « beaux » s’en sortent forcément, et même mieux grâce à ces app qui mettent en avant leurs atouts. Mais pour le gros de la population, cela revient juste à moins de sexe. En tout cas, moins de sexe réel.