Il y a les étoiles de mer, les égoïstes, les trop longs, les trop rapides, les mous, les grand(e)s bavard(e)s et les éternellement silencieux(se), les stressé(e)s, les mous du genoux ou les prudes, tant de critères aux raisons multiples qui font de votre chéri(e) un mauvais coup. Mais comment lui dire sans le/la vexer et comment casser ce cercle infernal où vous ne vous épanouissez pas ?!

 

Mauvais coup un jour, mauvais coup toujours ?

Vous savez ce que l’ont dit: les mauvais coups des uns sont les bons coups des autres. Et inversement. Vous-même, vous savez que vous n’avez pas été la même personne au lit en fonction de votre partenaire. Il n’y a donc pas de mauvais coup définitif, qu’on se rassure !

Être en osmose sexuelle, c’est un équilibre subtil entre notre état d’esprit sentimental, nos zones érogènes, et plus techniquement, les positions que l’on met en pratique. Tentez de comprendre auquel de ces 3 niveaux cela ne se passe pas bien et cela vous donnera déjà des clés pour pouvoir en parler plus facilement.

 

Comment le dire avec tact ?

Déjà, il faut pouvoir mettre des mots sur ce qui ne va pas. Ne surtout pas dire « Oh je sais pas, je ne me l’explique pas, mais c’est fou ce que t’es un mauvais coup ! », vous vous en doutez. Si vous pensez que votre partenaire est un mauvais coup, c’est parce que vous ne prenez pas le plaisir escompté, alors formulez-le en parlant de vous. Dites « Je suis un peu frustré(e) », « je n’ai pas trop pris mon pied », « j’ai l’impression que ce n’est pas réellement un échange », « j’ai envie de plus de complicité », parlez à la première personne, parlez de vous et de vos envies et frustration pour ouvrir le débat, puis mettez-les en pratique au lit en accompagnant votre partenaire.

Si vous n’êtes pas pour la conversation sous la couette, contentez-vous de l’orienter avec des petits « attends », « oui », « non », « plus fort », »moins fort » au début, et si il/elle est réceptif(ve) à ce besoin de plus de fusion au lit (et on espère bien que c’est le cas !), vous pourrez alors vous lâcher et dire tout ce que vous pensez. Restez toujours bienveillant(e), ne faite pas part de déceptions, mais au contraire, d’encouragements.

 

Les performances sexuelles ne sont pas figées !

On peut commencer mauvais coup et finir coup du siècle (et inversement d’ailleurs, ndlr). Les mauvais coup peuvent être le résultat d’un manque ou d’un excès de confiance en soi, d’un manque d’expérience ou de connaissance du corps de l’autre. Il vous faut donc cerner selon vous quelle pourrait être l’origine de votre mauvais coup adoré pour l’accompagner dans une libération de ces maux qui le bloquent.

Nous sommes désolés de vous l’apprendre, mais les mauvais coups se font aussi à deux, et vous avez votre part de responsabilité et d’implication. En couple, on est deux. Regardez votre propre parcours sexuel, vous avez eu des initiations, des expériences et des découvertes, c’est cela que vous devez offrir à votre partenaire, en l’adaptant à vos besoins à vous, mais tout en mettant en priorité et en avant son plaisir à lui/elle, car une relation sexuelle est avant tout un échange altruiste, et certainement pas égoïste.

 

Reprendre les bases du sexe depuis le début

Avant d’envisager de parler technique, dans un couple, il faut reprendre tout depuis le début. Le sexe n’est que la conséquence du désir, de la sensualité et de l’érotisme que vous allez injecter dans vos relations intimes. Même si vous vous aimez à la folie, que vous avez beaucoup de tendresse l’un pour l’autre, cela ne suffit pas pour la passion charnelle.

Le sexe, c’est aussi les préliminaires, et comme une musique, le sexe prend aussi son harmonie avec les silences, la suggestion de la suite, comme une danse à deux, où l’on joue et fait monter la tension jusqu’à son apogée, le sexe ne se résume pas à l’orgasme, recentrez-vous peut-être sur tout ce qui’l y a autour et en amont plutôt que de tomber dans l’obsession de la performance.